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25 juin 2009 4 25 /06 /juin /2009 16:05
Bon ben vu que je lis tout plein, autant faire ça de manière intelligente.
Je ferai 1/2 chronique BD par semaine à partir de maintenant.

L'âme du Kyudo



Fiche d’identité :

Titre : L’âme du Kyudo

Auteur : Hiroshi Hirata

Editeur : Delcourt

436p + 16 de commentaires / interview / biographie de l’auteur

Style : concours de tir à l'arc

 

L’histoire :

Kyoto, 17ème siècle, temple du Sanjûsangen-Dô, des samouraïs s’affrontent lors de l’épreuve du Tôshiya. Il s’agit de faire passer le plus de flêches possible d’un bout à l’autre du bâtiment. Ceux qui parmi vous auront passé leur enfance à jouer aux cowboy et aux indiens vous diront que la chose n’est pas si aisée que ça : la flèche doit parcourir une distance de 120 mètres. Tirée trop haut, la flèche se plante dans l’auvent du temple, trop bas, elle finira plantée dans le sol avant d’avoir atteint sa cible.

Rapidement,  les fiefs s’emparent de l’épreuve et en font un outils de rivalité pour affirmer leur domination des uns sur les autres.  Une course effreinée s’engage et des dizaines d’archers sont formés de par le pays pour devenir le meilleur, devenir le « Premier sous le ciel ».

Au cours d’un entraînement, le père de Kanzaemon (Kanza pour les intimes) reçoit une flèche dans la gorge et passe de vie à trépas. Kanza se venge et tue l’instructeur responsable de la mort de son père d’une flèche dans la tête. Ce geste qui aurait du causer sa mort le mettra sur le chemin d’un entraînement long et difficile vers le titre de « Premier sous le ciel ».

L’âme du Kyudo suit donc son parcours.

 

Ce que j’en ai pensé :

Au début, j’ai acheté ce manga par curiosité plus que par goût. Les histoires de samouraï et d’honneur ne sont pas ma tasse de thé vert mais la lecture d’articles vantant la qualité du travail de l’auteur a suscité mon intérêt. Après tout, il ne faut pas mourir bête. C’est donc d’un œil nonchalant que j’ai entamé la lecture de ce gekigaka.

Une lecture rapide de l’œuvre serait sans intérêt : quoi de moins intéressant qu’un concours de tire à l’arc si ce n’est un concours de pétanque sur la place de Beaune le Chaud ?

 

L’âme du Kyudo est une œuvre assez riche et deux principaux aspects m’ont plu.

Ma rétine s’est régalée à la lecture des pages qui composent ce Gekigaka. Le contraste entre les planches est saisissant entre celles qui semblent dessinnées rapidement mais avec style et celles, des bâtiments et des armes notamment, qui démontrent un travail extrêmement précis

L’âme du kyudo aurait pu être un bête concours de tire à l’arc et franchement on se serait bien embêtés en le lisant à part peut-être lors de la scène de méditation. Et bien non grâce à Hirata, nous avons là l’histoire d’une prise de conscience progressive. A mes yeux, le thème principale de cette œuvre est la tension entre tradition et modernité qui apparaît à plusieurs reprises.

La contestation du Tôshiya connaîtra le même parcours qu’un(e)aîné(e). Si si, souvenez vous de votre grande sœur qui suppliait vos parents d’aller en boite de nuit et qui se faisait enfermer dans sa chambre alors que vous, on vous a donné 100 francs en vous disant de ne pas trop boire. Et ben là, c’est pareil. Les premiers qui contestent le Tôshiya y laissent leur peau soit de leur fait soit du fait d’un pote sympa qui veut leur éviter ce geste puis progressivement, les mentalités évoluent.

 

 

En conclusion :

Une œuvre avec plusieurs niveaux de lecture pour combler tous les goûts. Merci à Hirata pour son travail et pour la façon dont il bichone ses lecteurs car lui, il donne les clefs de lecture de son œuvre. A la fin certes, mais il les donne.

 

Graphisme : 5/10. Sans être exceptionnel, l’ambiance générale est assez agréable.

Narration : 6/10. Rien que du très classique à mes yeux. Le rythme est bon, ni trop lent ni trop rapide et le sujet est maîtrisé, on pas d’impression d’improvisation comme cela peut arriver parfois.

Histoire : 7/10. Encore mieux qu’un concours de tire à l’arc. Je me suis surpris plusieurs fois à faire durer la lecture un peu plus avant d’éteindre la lumière.

 

Note totale : 7/10. Les différents niveaux de lecture font de L’âme du Kyudo un livre à lire et une bonne initiation aux histoires de Japon traditionnel.

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commentaires

M
vendu :]
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G
ronronronronronron
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N
Je ne peux que clap claper. Et encore avec les deux mains.
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